Interview de Jonathan Thiré par Velo 101

Passé professionnel cette saison après une formation à l'U Nantes-Atlantique, le Nantais Jonathan Thiré découvre depuis le 1er janvier l'univers du peloton pro au sein de l'équipe continentale Auber 93. A bientôt 22 ans (il est né le 19 avril 1986), le jeune homme n'a pas mis longtemps à trouver ses marques. Certes, il lui faudra encore plusieurs semaines d'apprentissage avant d'aller titiller les meilleurs dans les plus belles courses du calendrier professionnel, mais sa victoire dans la troisième manche du Circuit des Plages Vendéennes en février atteste de sa progression. Encore très présent dimanche dernier au Circuit de la Vallée de la Loire (2ème derrière Samuel Plouhinec), Jonathan Thiré a déjà en tête le week-end d'ouverture du calendrier pro dans l'Ouest avec la Classic Loire-Atlantique et Cholet-Pays de Loire les 21 et 23 mars.

Jonathan, comment s'est passé votre passage chez les professionnels ?
"Mon passage s'est très bien passé, car je n'ai pas bâché une seule course. J'en ai même gagné une au Circuit des Plages Vendéennes. C'était une Elite Nationale, mais il y avait des pros et du niveau. Ca montre que je suis en forme. Maintenant, il y a un palier à franchir, ça c'est sûr. Il y a un véritable fossé lorsqu'on fait les courses pros, hors catégorie ou les premières classes. Là, il y a un apprentissage à faire."

Etiez-vous stressé à l'idée d'intégrer un nouveau groupe ?
"Oui, car c'est une nouvelle équipe pour moi. Il faut apprendre à connaître de nouvelles personnes, de nouveaux coéquipiers. Il faut vaut voir comment l'équipe va se mettre en place. Pendant les deux ans que j'étais à Nantes, j'étais bien intégré. C'était un peu la famille ! L'intégration était bonne et cela se passait bien avec tout le monde."

Quelles sont les grosses différences que vous ayez remarquées entre une équipe amateur et une équipe professionnelle ?
"C'est au niveau du budget qu'on ressent la différence, entre le nombre de vélos et le reste. Mais niveau encadrement, tout le monde est professionnel. C'était déjà comme ça chez les amateurs à l'U Nantes-Atlantique, avec Pascal Déramé et Nicolas Guillé, qui sont très professionnels. Après, je suis aidé avec Stéphane Javalet, qui connaît très bien le monde professionnel. Il sait comment se passent les courses chez les pros et ce n'est pas du tout la même philosophie."

Pouvez-vous revenir sur vos premières courses de la saison ?
"Ma première course avec le maillot d'Auber 93 a été le Grand Prix La Marseillaise, que j'appréhendais beaucoup. J'ai ensuite participé à l'Etoile de Bessèges, où je me suis vraiment fait plaisir, car je préfère les courses par étapes. Et j'ai ensuite enchaîné sur les Plages Vendéennes, où j'ai remporté ma victoire avec ce nouveau maillot lors de la troisième manche. J'ai participé enfin à la première manche de la Coupe de France, le Tour du Haut Var, où j'ai passé la journée aux avant-postes avant de lâcher à 12 kilomètres du but dans la côte des Tuillières."

Avez-vous des objectifs particuliers cette année ou comptez-vous d'abord apprendre le métier et vous faire plaisir ?
"Je me dis toujours qu'il faut au moins en gagner une, et maintenant que j'en ai gagné une, ce n'est que du bonus. Mais dans trois semaines, il y a la course à la maison, la Classic Loire-Atlantique, suivie de Cholet-Pays de Loire. Et pour moi, ce sont les gros objectifs de la saison."

Propos recueillis à Mouzeil le 2 mars 2008.